Tilde (bis) et Blanquer : les multiples visages du jacobinisme

Tilde (bis) et Blanquer : les multiples visages du jacobinisme

Le jacobinisme, lui aussi, a de multiples visages.

Tilde,

La preuve, en voilà deux qui se sont dévoilés ces derniers jours.

Le premier, aberrant et grotesque, c’est celui de ce procureur de Brest, qui, par courrier, interdit à un officier d’état-civil d’accepter le prénom Fañch – avec tilde – que souhaitaient donner à leur enfant deux jeunes parents résidant du côté de Morlaix.

Un acharnement d’autant moins compréhensible que cette affaire du tilde a un précédent, celui de cet autre petit Fañch,  dont les parents ont dû aller jusqu’en cassation pour avoir enfin le droit d’orthographier le prénom de leur enfant avec la graphie bretonne adéquate.

Tilde, deux ans de procédure, et voilà que ça recommence!

Le second visage de ce jacobinisme, c’est celui du ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer, qui, au lendemain de la manifestation pour le défense des langues régionales, déclare dans un grand sourire avoir « de la sympathie pour la langue bretonne. »

Un propos qui ne colle pas vraiment avec les  faits, vu que ce ministre passe plutôt son temps à freiner le développement des-dites langues, mais surtout un propos d’une condescendance à la limite du mépris.

Avoir de la sympathie pour son chien ou son voisin, nous savons tous ce que cela veut dire, mais pour une langue?

Monsieur le ministre, si notre idiome est si sympathique à vos yeux, montrez-le par des actes concrets!

Mais ne vous contentez pas de ces propos pseudo-flatteurs qui ne vous engagent… surtout à rien!

Brutalité inepte d’un côté, flagorneries  de circonstance de l’autre.

Tels sont deux des visages de ce jacobinisme qui fait tant de mal à notre langue.

Refusons-les, une fois pour toutes.

Michel LE TALLEC

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