LOUIS XIV N’EST PAS LE BIENVENU EN BRETAGNE

LOUIS XIV N’EST PAS LE BIENVENU EN BRETAGNE

Incroyable jusqu’où peuvent aller se nicher les errements du jacobinisme à la française, en particulier quand il s’agit d’oeuvres d’art, ou supposées telles.

Figurez-vous en effet qu’est récemment paru, dans le très sérieux Journal Officiel de la République, un appel à mécénat émanant de l’Etat, afin de trouver un peu plus de deux millions d’euros (sic).

Lire la suite

Mutualiser la dette ? non ! Réformer la structure du Pouvoir d’abord.

Mutualiser la dette ? non ! Réformer la structure du Pouvoir d’abord.

Il n’est pas surprenant de voir la France faire des pieds et des mains pour convaincre ses partenaires européens du Nord  -Allemagne, Pays-bas, Autriche, Finlande- d’accepter la mutualisation de la dette, via les corona bonds ou dans le cadre du plan de relance. Et le Président Macron d’invoquer le défaut de solidarité, voire même le risque politique que feraient peser les populismes.  Il n’est pas moins étonnant de voir les pays du nord, le refuser, comme ils l’ont fait. La mutualisation de la dette pour le passé ou pour l’avenir dans le cadre du plan de reconstruction européen d’après la crise sanitaire, c’est la possibilité pour la France de se soustraire à la réforme de son système administratif et politique centralisé et peu efficient.

Avec la mutualisation de la dette, la France éloignera la perspective cruelle de voir le marché sanctionner l’incurie de son système centraliste. Sans mutualisation, le jour est proche où les marchés financiers ne croiront plus en la capacité française de rembourser sa dette publique. Et ce sera l’augmentation des taux d’intérêt et la faillite nationale.

C’est moins la dette qui importe ici en valeur absolue, que l’existence d’un système France déséquilibré au profit d’une sphère publique hypertrophiée (La dépense publique se monte à plus de 57% du PIB) et source d’une complexité administrative paralysante. Dans une économie ouverte, la France subit le poids de ses déséquilibres. Elle n’a d’autre alternative que de financer le fonctionnement de sa sphère publique par l’endettement. Aussi prélève-t-elle près d’un milliard d’euro par jour sur les marchés, et même si pour l’instant, l’argent n’est pas cher, viendra le temps où il faudra payer l’addition.

La dette française n’ouvre pas sur des dépenses publiques d’avenir, pour préparer la grande transition écologique à laquelle nous aspirons tous. Elle permet juste de pourvoir aux besoins de fonctionnement d’une administration pléthorique.

Si au moins la dépense publique française était gage d’efficacité.  Mais ce n’est pas le cas. La France dépense beaucoup mais surtout elle dépense mal ! La crise sanitaire nous montre qu’avec une dépense de santé publique plus importante qu’en Allemagne et en Autriche, les résultats sont inférieurs avec moins de soignants et moins d’équipements sanitaires.  C’est le système centralisateur qu’il faut changer.  L’administration d’Etat avec ses pesanteurs, comme l’a illustré l’ARS, a du plomb dans l’aile.

Avec moins d’argent public, on peut dépenser mieux ! Il y a tant de prébendes et de structures où se noie l’argent public, à remettre en cause !  A commencer par toutes ces dépenses de grandeur qui ne servent plus à rien. On peut vivre heureux sans porte-avion. Il suffit de se faire à sa condition de puissance moyenne et d’arrêter de singer les grands.

Nos hauts responsables ne cessent de nous dire qu’il faudra réduire la dette. Mais c’est impossible sans changer le système de Pouvoir !  La crise sanitaire va encore aggraver une dette colossale (près de 120  % du Pib demain)  qui ne sera jamais remboursée. Comment le ferions-nous ? Réduire la dépense publique ? Baissons le niveau des dépenses publiques et des allocations et c’est le peuple qui gronde !   La vague des gilets jaunes n’est pas encore passée. Le feu social couve toujours sous la cendre et ne demande qu’à reprendre !

Alors augmenter les impôts ? Mais nous sommes déjà les champions du monde de l’impôt. La moindre augmentation de l’impôt encourt le risque d’une réaction sociale et de départs accrus pour des contrées moins spoliatrices.

Confisquer l’épargne des Français ?  Je songe à ce plan élaboré en haut lieu et qui consiste à transférer un pourcentage notable de la propriété immobilière des Français à l’Etat pour renforcer son crédit en cas de crise financière. Les propriétaires se laisseraient-ils dépouiller sans rien dire ?

Au lieu de chercher à dépouiller les citoyens, nos responsables politiques seraient mieux avisés de modifier la structure du Pouvoir et d’initier une véritable révolution juridique, en délocalisant massivement les décisions et les responsabilités vers les territoires de France.

Une vraie réforme du système de Pouvoir s’impose, et non ces artifices centralisateurs et autres concepts creux comme l’expérimentation ou la différencialisation, qui n’ont d’autres objet que de conférer à l’Etat centralisateur un vernis démocratique.

Ceux qui sont aux commandes sont à mille lieux de raisonner ainsi car ils ont été éduqués dans les vertus du centralisme, comme la plupart des élites qui demeurent à Paris. Et nos notables locaux les soutiennent.  Mais je persiste à penser qu’il faudra bien changer de système. L’équilibre, l’équité entre les territoires y gagneraient et même l’unité nationale, car on ne construit rien de solide dans un rapport d’injustice et de spoliation. Comment les Bretons pourraient-il se considérer comptables d’une dette abyssale, alors qu’ils en bénéficient si peu au regard de la destination des dépenses publiques ?

Voici pourquoi je prie fortement les Allemands, et les autres, de ne pas consentir à mutualiser leur dette avec celle de la France, avant, bien sûr, le jour heureux où nous connaîtrons l’ Europe fédérale. Mais nous en sommes si loin !  Un fond de relance, oui, à base de prêt ou de subvention, mais pas de mutualisation de la dette ! Les Allemands ont compris, comme l’a rappelé de manière brutale leur Cour constitutionnelle, qu’ils ne doivent pas payer le prix des réformes que les autres n’ont pas su accomplir.

Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Bientôt, la France devra se résoudre à réformer la structure du Pouvoir. Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que la question d’une intégration de type fédérale de l’Union européenne pourra se poser.

 

Yvon Ollivier

auteur

 

Coronavirus – Centralisme

Coronavirus – Centralisme

Ces deux dernière semaines, les médias nationaux – presse, TV, radio – font appel à de nombreux experts dans des domaines variés afin d’analyser la crise internationale que nous traversons : médecins, politiques, économistes, syndicalistes,…..

Ces experts apportent leurs connaissances sur ce qui permet à chacun de s’informer  et c’est très bien.

Après tout, plusieurs avis valent mieux qu’un.

Cependant, depuis quelques jours, une petite musique bien singulière se fait redondante notamment de la part de quelques élus nationaux et de journalistes (eux aussi nationaux) tels que Christophe BARBIER ou Roland CAYROL (et ce ne sont que des exemples)

Lire la suite

Ce que nous dit le coronavirus !

Ce que nous dit le coronavirus !

Ce que nous dit le coronavirus !

 

Le coronavirus nous parle de nous. Si le confinement est protecteur, il sous-tend le rejet instinctif de l’autre. Le coronavirus n’a pas de passeport nous dit le Président Macron, mais pour une grande partie de la population, il en a un. Il a pu porter la photo du chinois coupable, et rencontrer les aspirations à la fermeture des frontières exaltée par l’extrême droite.

Il vient parfois nourrir le rejet du Parisien qui nous vient, pull négligemment jeté sur l’épaule, oreille attentive sur le cac 40, et bâton de marche à la main pour arpenter en groupe nos côtes bretonnes, si tôt débarqué à Brest, Nantes ou Lorient, malgré le confinement. Il n’y a rien de mieux pour répandre le virus que le déferlement de troupeaux d’individus, nous disent les Italiens en songeant à ces maudits milanais, expatriés en masse vers les autres contrées d’Italie.

Je bats ma coulpe mais si je succombe facilement à ce rejet-là, je me soigne. Les jean Edouard du 16eme ne sont peut-être pas pires que nous, au fond. Ils ont juste dix fois plus d’argent.

Ce qui me gêne, c’est que lorsque le tsunami déferlera, -et il déferlera nous disent les médecins-  la Bretagne sera , comme en toute  matière, la variable d’ajustement. Je fiche mon billet que les lits manqueront plus ici qu’ailleurs, et nos élus et préfets tireront fierté de notre altruisme légendaire.  Nous avons l’habitude.

Au-delà du « chacun pour soi », le covid19 nous ouvre un autre possible. Une autre société que celle qui produit en masse et pollue comme l’ont montré les photographies satellitaires d’une autre Chine, dégagée des affres de la pollution.

Une société des hommes capable de mettre un terme à cette course suicidaire, à coups de pillages, de destructions de forêts et de production de carbone. Et si ce nouveau monde était possible ? Il semblerait que la déforestation ne soit pas étrangère à la propagation du virus.

Le virus nous ramène à ce que nous sommes, de fragiles créatures menacées de finir notre vie, dans un triste hôpital, les poumons chargés de miasmes , en chine, à Mulhouse ou en Californie.  Il nous ramène à notre finitude, le virus, et nous rappelle que nous sommes tous égaux devant la mort. Car lorsque nous irons voir là-haut, nous ne serons pas beaucoup plus avancés que les autres. Nous passerons et plongerons dans le même oubli, ce « linceul des morts. » «  Tremen ra »

J’en retire une seule conclusion dont je sois vraiment sûr : l’unité du genre humain. C’est l’unité viscérale du genre humain qui nous fait espérer un autre monde possible, capable de surmonter ses peurs, les appétits de richesse et de puissance. C’est l’unité du genre humain qui s’exprime dans ces gestes symboliques consistant à célébrer les soignants en tapant sur des casseroles à 20 H le soir.

Le covid 19 nous donne espoir et nous montre à quel point le vrai virus est ailleurs.

L’appétit de richesse et le besoin de puissance sont en nous depuis toujours mais contre cela, il n’est pas d’immunité collective.

Le besoin de richesses c’est l’œil jeté en permanence sur le cac 40 qui explique bien des atermoiements dans la  réponse collective au virus, et le renoncement politique dont nous faisons aujourd’hui les frais : ces masques et ces lits qui manquent cruellement et qui provoquent l’écoeurement des soignants.

Et comme on n’est pas fier, et bien on nous ment.  Normal en temps de guerre. On nous dit que les masques ne sont pas utiles, puis ensuite qu’ils le sont. Que si les Allemands ont moins de morts, ce n’est pas parce qu’ils ont mis en place une vraie politique de dépistage et de soins, non, c’est parce que c’est difficile de comparer statistiquement des données si différentes que le poumon d’un teuton et celui d’un gaulois-latinisé. Nous prendrait-on pour des cons ? Mais non, ce ne sont pas des mensonges, ça s’appelle de la comm. C’est différent bien sur et surtout, c’est pour notre bien. Il ne faut pas désespérer Billancourt !

Le besoin de puissance s’exprime à plein dans le souverainisme absolu et viscéral de l’Etat français et de ses principaux partenaires. On lui doit ces langues qui disparaissent, ces peuples non reconnus par le droit et incapables de protéger leur environnement, ces politiques néo-colonialistes en Afrique, qu’elles prennent l’appellation de lutte contre le terrorisme ou pas.  Rien n’a changé depuis la guerre d’Algérie. Les photographies présentent même une troublante analogie.  Ce sont les Occidentaux qui sont les premiers responsables de l’anomie du Sahel avec le soutien de régimes corrompus. La montée du djihadisme se nourrit de la désespérance des peuples.

Le souverainisme absolu est la pire totalité. Il brise l’unité du genre humain et le promet à l’extinction. A quoi bon parler de partage d’un Pouvoir dont le but est de demeurer troisième exportateur d’arme au monde ?

Mais le souverainisme français se découvre géant aux pieds d’argile. Il devient clair que la politique de grandeur se mène au dépend de l’essentiel : la santé, l’environnement, le bien-être des individus. La France n’est plus une grande puissance lorsque sa superbe repose sur l’endettement et qu’elle en est réduite à mendier des masques.

Quelque chose me dit qu’il y aura un avant et un après le tsunami viral. Une révolution dans les têtes, si ce n’est dans la ville. Mais ce sera moins les hommes et les politiques qu’il faudra changer que la structure même du Pouvoir.  Un Pouvoir enfin partagé, si l’on ne veut plus qu’il fasse n’importe quoi. Si Paris est incapable de s’occuper de notre santé, il faudra bien s’en charger nous-mêmes.

Yvon OLLIVIER.

Bretonne, Breton un jour; Breton, Bretonne toujours !

Bretonne, Breton un jour; Breton, Bretonne toujours !

Bretonne, Breton …
Un article paru dans un grand journal hexagonal révèle que les habitants de la Bretagne sont ceux qui connaissent le mieux le nom de leur région (91%) : ici, plus que jamais, on est breton(ne) un jour, breton(ne) toujours !

Breton, Bretonne un jour; Breton, Bretonne toujours !

Si on n’est nullement étonné par la première place occupée par la Bretagne dans ce résultat, on peut même s’étonner qu’il existe encore 9 % d’habitants de la région qui ignorent le nom de l’entité administrative dans laquelle ils habitent…

Lire la suite