Il faut reconnaître à Loïc Chesnais-Girard une qualité: celle de l’opportunisme politique. Emmanuel Macron vient à peine de débarquer de son avion en provenance de Corse que le président de la région Bretagne s’empresse de faire siennes les très timides avancées proposées du bout des lèvres aux Corses : autonomie fiscale, droit à la différenciation…
Avec un aplomb indéniable, Loïc Chesnais-Girard affirme donc vouloir mettre en chantier… des revendications portées depuis des lustres par les Bretons. Cette subite prise de conscience du président de la Région Bretagne n’est donc qu’un énième épisode du fonctionnement malheureusement récurrent de nos élus bretons. On attend le feu vert de Paris, puis, le cas échéant, on embraye derrière. Et si le feu est rouge, on ne fait rien. Arrêtons une fois pour toutes avec cette lamentable attitude de suivisme en matière de politique. L’avenir de la Bretagne se décide en Bretagne, et nous n’avons pas besoin d’un quelconque blanc-seing de l’Etat français – et de ses clones en région – pour y travailler.
Miche LE TALLEC