Le 15 février dernier, Jean-Cyril Spinetta, ex-PDG d’Air France, a remis au Premier ministre un volumineux rapport. Ce rapport donne des pistes sur, selon lui, la meilleure manière de redresser à terme la SNCF. Et il fallait bien sûr s’y attendre, ressort du chapeau une proposition maintes fois avancée par le passé, à savoir la suppression des petites lignes estimées « non rentables ».
Une logique purement comptable qui rayerait d’un trait de plume toutes les dessertes utilisées quotidiennement par des milliers de personnes. Utilisées pour les besoins de leur travail, de leurs études, pour se rendre à l’hôpital le plus proche ou, pourquoi pas, tout simplement pour aller se promener. Si les conclusions du rapport Spinetta sont mises en œuvre par le gouvernement, les petites lignes du réseau ferroviaire breton sont évidemment menacées à brève échéance.
Pas besoin d’être un grand expert du transport pour comprendre que des liaisons comme Lannion-Plouaret, Guingamp-Carhaix, Rennes-Châteaubriant, seront dans le collimateur.
Ne les laissons pas faire : le réseau ferroviaire breton, aussi incomplet qu’il soit, appartient au service public, au même titre que les RER parisiens. Les Bretons ont su, par le passé, se mobiliser pour sauvegarder leurs « petites » lignes. Point besoin de rappeler la lutte courageuse des Trégorrois pour la défense de la desserte Plouaret-Lannion, dans les années 70 et 80. Suivons leur exemple, soyons vigilants et surtout combatifs : dans cette optique, le MBP s’opposera à tout projet de démantèlement du réseau ferroviaire breton.
Michel LE TALLEC