Dans les années 60, l’État central, soumis à forte pression par la société bretonne, s’est résolu à soutenir, par le recours à l’argent public, le développement économique breton, dans le cadre d’une vision centralisatrice, parisienne d’un développement territorial dont le volet maritime se réduisait souvent à la Marine nationale et aux industries liées à la Défense.
Ce modèle de développement maritime est en déclin avancé, comme le montre la perte de puissance en Bretagne des grands groupes nationaux (DCNS, Thalès,…).
Ceci dans un contexte de désengagement de l’Etat, de contraintes croissantes que la périphéricité de notre région fait peser sur l’économie bretonne, de stagnation économique et de niveau élevé du chômage en Basse-Bretagne,…
Face à ce désengagement de l’Etat, nous avons devant nous l’opportunité et la nécessité de faire que la Bretagne et ses différents territoires se dotent d’une stratégie de développement qui leur soit propre, qui tienne compte des contraintes et des avantages que procure cette situation géographique privilégiée au bord de l’Océan et au cœur de l’Arc Atlantique européen.
Un des axes majeurs de ce nouveau projet breton doit être le développement maritime.
Prenant conscience qu’elle doit davantage compter sur ses propres atouts, sur ses propres forces, la Bretagne doit investir avec force les immenses espaces maritimes qui la baignent sur trois de ses quatre côtés, et y rechercher de nouvelles voies pour son développement, comme elle a su le faire du XIVe au XVIIe siècles, tout ceci en renforçant les liens avec les pays et régions qui bordent l’Atlantique – Irlande, Grande Bretagne, Espagne, Portugal, Afrique de l’ouest, Amériques du Nord, Centrale et du Sud, Islande,…
Ce développement maritime doit se faire aux plans économique, environnemental et social, et dans tous les secteurs, qu’ils soient traditionnels ou émergents : pêche, aquaculture, transport, nautisme, énergies marines renouvelables, biotechnologies, alimentation, santé, recherche, éducation et formation,… .
Œuvrons ensemble pour l’élaboration collective et la mise en œuvre d’une stratégie maritime bretonne qui associe largement les entreprises, les collectivités publiques, le monde associatif, les organisations syndicales, les populations de l’ensemble de nos territoires littoraux et intérieurs.”
Loïc P.