Ils l’ont fait. Sans esbrouffe, sans tintamarre excessif, en toute modestie, mais ils l’ont fait.
Une quinzaine de lycéens de Diwan ont passé leur épreuve de mathématiques en breton, alors que le rectorat, très droit dans ses bottes, leur avait rappelé que cela leur était défendu.
Oui, vous avez bien lu.
Pour un jeune lycéen, il est interdit, en 2018, dans la soi-disante patrie auto-proclamée des droits de l’homme, de passer certaines épreuves du bac dans la langue qu’il apprend. Et qu’il maîtrise depuis l’enfance. Face à ce déni manifeste de démocratie, face à cet autoritarisme d’un autre siècle, les quinze de Carhaix ont bravé ce stupide oukase. Au risque de ne pas voir leurs copies corrigées. Et donc leur examen validé.
Rien que pour ça, ils méritent notre respect.
Mieux, ils donnent une belle leçon de courage à un grand nombre de responsables politiques bretons ou de membres d’assemblées-croupions – dont beaucoup sont d’excellents bretonnants – endormis dans leurs maigres prérogatives et bien au chaud dans leurs petits privilèges étriqués.
Alors, à Pour la Bretagne ! /Breizh War-Raok !, nous disons à ces jeunes gens: gourc’hemennoù, ar re yaouank! Dalc’hit mat!
Michel LE TALLEC