FRANCE 3 BRETAGNE : LE CHOIX DE LA LANGUE FRANÇAISE

FRANCE 3 BRETAGNE : LE CHOIX DE LA LANGUE FRANÇAISE

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Depuis plusieurs semaines, la langue bretonne a littéralement disparu du réseau télévisé de France 3.

Désireuse sans doute de réagir aux nombreuses interrogations que cette absence a suscité chez les téléspectateurs bretonnants, la direction de France Télévisions s’est fendue le 24 avril dernier d’un long communiqué expliquant que «la diffusion de l’ensemble des magazines produits par France 3 était suspendue, les programmes en langue bretonne ne faisant pas exception. »

Les raisons : « des impératifs de sécurité sanitaire qui se sont imposés  (…) et ont donc « engendré des modifications et des aménagements. » Soit.

Petite remarque en passant : la direction de France Télévisions aura mis près de cinq semaines pour expliquer aux téléspectateurs bretonnants – qui paient leur redevance comme tous les autres – la disparition de leurs programmes favoris.

A Pour la Bretagne  !, nous considérons cette attitude comme, au mieux, de la légèreté, au pire, du mépris.

Mais continuons : le communiqué pré-cité précise que « pour autant, l’investissement – de FR3 Bretagne, NDLR –  au service de la langue bretonne ne s’est pas arrêté pour autant. » Et de dérouler tout un florilège de propositions accessibles sur Internet, allant des films d’animation pour jeunes enfants à la rediffusion de grands évènements, tel le Festival Interceltique de Lorient ou le Cyber fest-noz.

Entendons-nous bien : à Pour la Bretagne !, nous vivons avec notre temps et nous ne refusons évidemment pas les possibilités offertes par les réseaux numériques. Nous ne pouvons donc que valider l’initiative de France 3 Bretagne, mais à une exception de taille près : pourquoi avoir choisi de faire disparaître le breton de la chaîne, tout en conservant le français? Formulé autrement, pourquoi ne pas avoir opté pour un traitement juste et équitable entre les deux langues?

A Pour la Bretagne !, nous pensons que la réponse est contenue dans la question.

Et nous réaffirmons donc avec force qu’il est vraiment urgent que, nous Bretons, nous nous dotions d’une vraie chaîne régionale, où le breton aurait sa place.

Une place pérenne, et non variable  et ajustable selon les caprices et les crises, sanitaires ou autres.

Michel LE TALLEC

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