Langue bretonne et municipales : Yannick Kerlogot en pompier de service.

Langue bretonne et municipales : Yannick Kerlogot en pompier de service.

Yannick Kerlogot en pompier de service.

Quand les évènements à venir sont susceptibles de tourner au vinaigre, une vieille expression bretonne dit « qu’il y a le feu à la maison » (tan ‘b an ti).

En bon bretonnant, Yannick Kerlogot, député LREM de la circonscription de Guingamp, ne pouvait ignorer l’expression.

Il s’est donc fendu d’un communiqué, dans lequel il s’en prend, certes à mots couverts, au projet porté par le député de Ploërmel Paul Molac et relatif « à la protection patrimoniale des langues régionales. »

Dans ce communiqué, qu’il signe en y associant les députés bretons LREM (mais on aimerait bien savoir lesquels), Yann Kerlogot estime que Paul Molac « continue de vouloir porter seul ses propositions de loi et qu’il conviendrait de faire l’analyse de la pertinence de cette approche et de ne pas partir du postulat qu’il aurait raison tout seul. »

Traduction en langage clair : Paul Molac a tort de s’y prendre ainsi, d’ailleurs il est à peu près tout seul, mais nous, députés bretons LREM, sommes beaucoup, et surtout nous allons mieux y faire.

La preuve?

«Nous allons prendre des initiatives les prochaines semaines pour que les langues régionales soient un patrimoine immatériel à sauver et à promouvoir. »

Tiens donc! Les prochaines semaines, ce sont les élections municipales, LREM est plutôt mal créditée dans les sondages, y compris en Bretagne, et un petit peu de vernis bzh est toujours bon à passer quand il s’agit de grappiller quelques voix.

La ficelle est grosse, et l’art de tirer la couverture à soi en matière bretonne est devenu un sport national, y compris chez les pires des jacobins. Quant à éteindre l’incendie qui couve, pas sûr que les talents de pompier de Yannick Kerlogot soient vraiment efficaces.

> Michel LE TALLEC

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