Vendre la Bretagne sans en citer le nom, c’est possible !

Vendre la Bretagne sans en citer le nom, c’est possible !

Un vrai tour de force!
Comment réussir à vendre Nantes aux touristes étrangers, en ajoutant la Bretagne dans le paquet-cadeau, mais sans jamais en citer le nom ?
Impossible, direz-vous?

Eh bien non!
Cette tartufferie marketo-commerciale s’appelle « Traversée moderne d’un vieux pays » (non, non, vous ne rêvez pas), et elle a été imaginée par la municipalité de Nantes, qui s’inquiétait depuis déjà quelques temps d’une baisse de fréquentation touristique.

Tromperie sur la marchandise …

« Les Chinois, par exemple, ont beaucoup de mal à situer Nantes sur une carte. En revanche, la Bretagne, ils connaissent… » explique t-on doctement à la mairie. Résultat, le touriste disposera d’un parcours complet en douze étapes, qui le mènera de la Cité des Ducs à Saint-Malo. En passant par Rennes et le Mont-Saint-Michel. Un beau voyage, loin des débats agités autour de la réunification, débats dont il n’aura sans doute pas conscience : Nantes en Bretagne, ça lui passera vraisemblablement au-dessus de la tête. Mais c’est visiblement passé aussi au-dessus de la tête des instigateurs du projet, et en particulier de la maire de Nantes, Johanna Rolland, qui s’est livré à un véritable exercice de contorsion sémantique lors de la présentation officielle. « Notre choix a été de casser la logique institutionnelle par une logique de projet » a t-elle ainsi affirmé ainsi sans rire.
Ben tiens! Vous avez dit tromperie sur la marchandise?

Michel LE TALLEC