Notre système électoral, notre démocratie et autres institutions sont défaillants. Le fonctionnement de notre système électoral permet à une minorité de prendre le contrôle de nos institutions.
Cette situation serait sans conséquence si la majorité pouvait exprimer, faire entendre et imposer ses choix. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Moins de deux Français sur dix sont à l’origine de l’élection de M. MACRON. Les sondages d’opinion réalisés révèlent le soutien aux « Gilets Jaunes », mouvement contestataire de la politique menée par ce Président, par plus de huit Français sur dix.
Considérant aussi que la contestation ainsi exprimée reste, pour l’instant et au principal, sans écho auprès de ceux à qui elle s’adresse, force est de constater que le pouvoir de décision n’appartient pas à la majorité.
un système politique qui permet à une minorité de s’accaparer tous les pouvoirs n’est pas une démocratie
Or, un système politique qui permet à une minorité de s’accaparer tous les pouvoirs n’est pas une démocratie. Un tel système relève de l’oligarchie. La fronde des « Gilets Jaunes », pour une bonne part, traduit un profond sentiment d’injustice fiscale éprouvé par celles et ceux qui ne parviennent plus à boucler financièrement leurs fins de mois. Les mêmes s’interrogent sur la finalité de l’impôt et demandent à savoir « où va le pognon ! ».
En effet, parallèlement à la hausse continue des prélèvements obligatoires, chacun assiste à l’inexorable déliquescence de nos services publics. Déserts administratifs et médicaux compliquent chaque jour davantage la vie du plus grand nombre. Ces défaillances ébranlent la société française jusque dans ses fondations. Nos « dirigeants » n’ont de cesse de répéter les mots « République », « Etat de Droit », « Solidarité Nationale », « Démocratie »… comme autant de leitmotivs pour tenter de masquer leur incurie et précisément en ces domaines.
Ces oligarques jacobins sont ce que sont tous leurs semblables et n’ont ni la capacité, ni la volonté d’appréhender les besoins et les aspirations du Peuple qu’ils prétendent représenter. Les changements à venir ne pourront être que profonds si l’on veut qu’ils soient durables. Cependant, cette évolution serait compromise si elle devait s’imposer sous la pression d’actions violentes.
Faisons preuve d’audace et profitons des opportunités qui nous sont offertes. Créons un grand mouvement interrégional de conquête pour imposer les volontés du Peuple et non pas la satisfaction d’intérêts trop privés. Un parti politique fondé sur les vrais principes démocratiques doit naître afin de gagner les prochaines élections européennes dont le mode de scrutin proportionnel est l’occasion rêvée de provoquer le séisme qui redonnera le pouvoir à la seule vraie entité politique souveraine qu’est la Nation.
Claude Prigent