Car, tenez-vous bien, le 15 avril dernier, des employés de l’état-civil de la mairie de Pabu, dans les Côtes d’Armor, n’ont rien trouvé de mieux à faire que de refuser à de jeunes parents le droit de donner, en second prénom à leur nouveau-né, celui de Fañch!
Si, si, vous avez bien lu, et vous aurez donc compris que ce qui gênait ces employés était le malheureux tilde sur le n!
Oui, le zèle administrativo-juridique de l’Etat français trouve encore le moyen de s’exercer en pleine pandémie, y compris pour une histoire de prénom breton.
A Pour la Bretagne !, bien sûr, nous ne souhaitons pas incriminer outre-mesure les employés de l’état-civil de Pabu, qui n’ont fait qu’obéir aux ordres. Par le biais de leur chef de service, ils ont donc renvoyé la « patate chaude » – brûlante, dirions-nous, vu que c’est la troisième fois que cette affaire de tilde resurgit – au parquet de Saint-Brieuc. Lequel se retranche en disant que le décret sur les signes diacritiques promis par Richard Ferrand… n’est toujours pas paru.
Voilà donc où nous en sommes, en ce mois de mai 2020, alors que le pays entier est miné par une épidémie mortelle : une histoire de tilde! Heureusement que le ridicule, lui, ne tue plus depuis longtemps.
Triste à en pleurer, et, à Pour la Bretagne !, nous apportons notre soutien aux jeunes parents du jeune Awen – son premier prénom – pour qu’ils aient le droit de donner à leur enfant le prénoms de leur choix. Y compris avec tilde.
Michel LE TALLEC
By TALARMIN Yves
Encore une atteinte à l’intégrité de la langue Bretonne. Ca commence à bien faire. J’espere toutefois que les employés de l’état civil ne sont pas d’origine Bretonne, ça serait un comble.