On apprend que 145 religieuses étaient confinées depuis le 8 mars. Et que, bien sûr, aucune n’est sortie pour voter. Ce qui n’a pas empêché certaines de mourir du coronavirus. Et ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres.
En fait je n’en reviens toujours pas que le premier tour des élections municipales ait pu être organisé le 15 mars. C’est complètement irresponsable en fait. Finalement, le pire, c’est que ça ne paraît qu’une petite chose par rapport à la désorganisation constatée de la machine étatique devant cette pandémie. Car le pays où la couverture sociale et la santé coûtent un bras à tout le monde est incapable de fournir le matériel minimum pour sauvegarder sa population. Sidérant.
Je parle rarement de questions personnelles, mais au moment où un membre de ma famille vient d’être emporté, on a appris que dans cet établissement lorientais accueillant plusieurs dizaines de patients, seuls trois tests de dépistage ont pu être faits par manque de kits et de réactifs. Conclusion: il est donc impossible d’isoler les porteurs et le virus a eu tout son temps pour se répandre. Et la « solution » : on enferme tout le monde ensemble : personnes saines et porteurs du virus…
Et ne parlons pas du manque d’oxygène et du refus d’accueil en hôpital. Je ne remets pas en cause le dévouement du personnel qui risque sa vie, mais le manque de moyens criants. Dans un pays qui se targue d’être le meilleur en la matière ?
Alors, oui, on peut vraiment se demander où sont passés les moyens financiers dégagés par les cotisations et autres impôts ? Et qu’on nous explique la différence de résultats entre l’Allemagne et la France ? Juste pour sourire tristement, il y a dix jours, les politiques et médias français traitaient par le mépris ces pauvres Italiens. Accusant la régionalisation d’être à l’origine de tous leurs maux. Ou encore le quotidien Libé qui accusait le fédéralisme allemand d’être un propagateur du virus
Alors, le centralisme à la française, il en est où ? A la ramasse, et on le paie cash. Oui, c’est beau tous ces énarques et hauts fonctionnaires qui nous font la leçon toute la journée, toute l’année.Du style: nous avons de la chance de vivre dans un pays super administré. Ah bon ? Une majorité d’incapables, on dirait plutôt. Englués qu’ils sont dans leurs conservatismes et leurs certitudes idéologiques. « Ça marche, ça va marcher puisqu’on est les meilleurs ».Vous avez vu leur « hôpital de campagne »: on se croirait dans la série Mash !!!
Oui, je suis en colère, car leur impéritie hautaine va nous coûter très cher, humainement parlant.
Jacques-Yves Le Touzé